QUI EST MAMAN JOSÉPHA ?

Au fait, qui est réellement Maman Josépha ? Pour dire vrai, qui est vraiment cette femme dont on entend parler tant ? Ce nom qui fait couler beaucoup d’encre est-elle un marabout ? Est-elle une voyante ? Est-elle une médium ? Est-elle une magicienne ? Est-elle une guérisseuse ou alors plutôt une grande religieuse ? Peut-être alors elle est un mythe, quelque chose qui n’existe pas. Beaucoup de questions se posent sur toutes les lèvres qui viennent la voir.
En effet, pour dire vrai il n’est pas facile ni même aisé pour un être humain de parler de lui-même. Il n’est pas facile de prendre la parole soi-même pour parler d’un évènement triste ou joyeux qui nous concerne.
Pour rentrer dans le vif du sujet, partons de ma naissance. Je suis venue au monde d’une femme qui s’appelait Marie Anne NANA, née en 1916 dans un petit village appelé Bazou (ville arrondissement, dans le département du Ndé à Bangangté), et d’un homme, Benoît MBATKAM, né en 1900, fils du chef supérieur Bangangté, Nveun NDJIKI I première dynastie royale.
Un an après leurs noces le 15 Août 1936 à la Mission Catholique de Mvolyé, le 8 mai 1937, leur premier fils vit le jour, Hans, malheureusement il décède trois jours après, sans raison apparente. L’année suivante, en 1938, la sœur de Hans vient au monde, appelé Jeanne d’arc. Mais malheureusement encore, elle meurt le soir même du jour de sa naissance. Un an plus tard, Dieu semble la consoler dans ses larmes, le 3e enfant voit le jour le 8 septembre 1939, un petit garçon, son papa lui donne le nom de Louis Marie WANSEK, le nom de son grand père à lui. Grâce à Dieu, le petit Louis Marie a survécu, petit à petit il faisait semblant de grandir, même si l’amertume avait gagné le cœur de sa mère. Il valait mieux ne plus y mettre tout son cœur car tout pouvait encore basculer à tout moment. En 1942 un matin de pâques, une nouvelle joie entre dans la maison, Thérèse vit le jour, une petite blanche. Thérèse grandissait en âge et surtout en sagesse, sa peau devenait plus que saphir. Elle atteint presque l’âge de 5 ans lorsqu’un matin elle se leva de son lit, vint trouver maman à la cuisine et lui dit en langue : « Mama, ma kwou chem », en français « maman, je veux moi mourir ou j’ai envie de mourir ». Le soir même, elle partit se coucher et c’était le sommeil éternel ; troisième douleur. L’âme de sa mère était alors brisée, un glaive de douleurs avait transpercé son cœur, il était devenu amer.
Après cela, elle fît trois autres fausses couches et tomba dans une ménopause précoce ensuite. 4e douleur. Louis Marie était donc seul, difficile pour un enfant et pour ses parents.
Un jour donc, disait maman, elle avait fait un songe dans lequel elle avait mis au monde un enfant extraordinaire, une belle petite fille, escortée sur des chevaux, aux yeux et au regard pleins de mystères. Le monde entier était venu voir cet enfant descendu du ciel, elle était remplie de bénédictions dans le rêve et on lui avait dit ceci : « cette petite fille là essuiera tes larmes, tu ne pleureras plus jamais, tu connaitras la joie d’une mère, tu vivras jusqu’à blanche vieillesse et ne pleureras plus jamais ». Lorsqu’elle se lève, elle réalise que c’est un rêve, elle s’est dit que c’est un grand cauchemar, inutile d’en parler, d’ailleurs elle ne disait jamais rien à personne, elle était presqu’imperméable. De toutes les façons elle s’était résignée et attendait juste que le Seigneur vienne la chercher.
Elle fit un deuxième songe dans lequel un homme vint lui dire : « ne pleure plus, tu mettras au monde un enfant extraordinaire, elle ne sera pas comme les autres enfants, elle posera les mains sur les malades ils guériront, les stériles accoucheront, les morts ouvriront les yeux, l’on viendra de partout pour la solliciter, de tous les pays, grands comme petits, riches ou pauvres, tu verras elle fera ta renommée, et ta joie n’aura plus de fin. Ne pleure plus ». Elle se réveille encore, se rend compte que ce ne sont que des distractions, des choses impossibles puisqu’elle était même déjà ménopausée.
Maman décida alors quelques temps après de prendre une pucelle pour donner à son mari pour assurer sa descendance, sachant que plus rien de bon ne pouvait encore sortir d’elle. A force de pression de sa part, son mari finit par accepter et prit cette jeune fille de 18 ans qui avait été remise entre les mains de maman comme sa première fille. Elle lui devait alors soumission, respect et obéissance absolue. Tout se passa bien, un an plus tard, en 1949, la pucelle donna naissance à un garçon, à qui on donna le nom de maman, Pierre Marie NANA.
Deux ans plus tard, c’est à dire en 1951, maman tomba si gravement malade qu’elle attendait juste la mort. Rappelons qu’elle avait été malade comme ça en 1938, deux ans après son mariage, au point où le prêtre lui avait administré l’extrême onction, c’est-à-dire le sacrement des personnes mourantes à l’Eglise catholique. Oh que non ! Le Seigneur n’avait pas encore dit son dernier mot. Elle sortit de cette maladie, et tout rentra dans l’ordre. Elle tomba encore malade, cette fois ci elle avait une douleur incroyable au ventre et son ventre n’arrêtait pas de grossir au fil des jours. Ne pouvant plus supporter la douleur au fil des mois, elle qui était devenue stoïque, eu le courage enfin de se confier à son mari sur son état de santé précaire depuis plusieurs mois déjà, en ces termes : « Cette année c’est pire, si c’est la mort que je cherchais depuis là, je m’en vais rendre l’âme à Efok, et l’on me posera auprès de mes enfants, je ne meurs pas ici dedans ». Quand elle arrive à Efok, situé à 6km d’Obala, et à pieds à l’époque, elle explique au médecin que quelque chose marche dans son ventre depuis. Le médecin colon l’ausculte, et lui demande ensuite la date de ses dernières règles. À elle de répondre que ça fait deux ou trois ans qu’elle ne connait même plus tout cela. Il lui dit alors en souriant d’aller chez elle, de prendre ses affaires et de venir rester à l’hôpital, car elle est enceinte de deux bébés, garçon et fille : « Maria, o bele a bum bon be bè, wa so tobo fa mu, wa yi bie a ngòn Maria, wa yi bie Maria e Yoseph, fam e mininga ». Il lui dit ensuite qu’elle accouchera au mois de Marie.
Maman bouleversée, reprit le chemin du retour, elle ne croyait pas du tout aux paroles de ce soi-disant médecin, qui selon elle lui racontait juste des fourberies pour ne pas la faire pleurer puisqu’il connaissait son histoire en tant que son médecin depuis 1937. Ayant parcouru 6km encore, elle arrive à Obala, et raconte tout à fait autre chose à son mari qui l’attendait sous l’auvent toute la journée : « le médecin m’a fait comprendre que je vais mourir, que je ramasse mes choses et j’aille rester à Efok, car on va m’opérer dans deux mois pour enlever la maladie, sinon je mourrai ».
Le lendemain, maman mis ses bagages dans la cuvette (qui servait de valise à l’époque), direction Efok, accompagnée cette fois ci de son mari. Une fois arrivés, papa est surpris de voir le médecin le saluer en souriant pendant que lui il est en larmes. Il demande à papa : « toi pas content ? Maria dans son ventre deux enfants, toi pas content pourquoi ? » Il répète en langue Eton : « Maria, bon be a bum, mbiass mintag ». Papa était perdu, contrairement à ce que son épouse lui avait dit à Obala. Il leva les mains vers le ciel, invoqua l’Eternel et dit « tout à Dieu ». Il est resté avec maman pendant une semaine, après quoi il est rentré sur Obala le cœur serré. Pendant la semaine précédant l’accouchement, elle dit entendre toujours une voix qui lui dit à l’oreille : « me a tum Maria, a sse tchuté miegmu, o ke ben kwoo », en français, « je vais t’envoyer Maria, elle essuiera toutes larmes à tes yeux, et tu ne pleureras plus ». Deux jours après, elle entend encore la même voix qui revient : « mayi wa lom Maria, a ze wa tuidi bi bege, wa ki ki dug ne djon », en français, « je vais t’envoyer Maria, elle essuiera les larmes à tes yeux, et tu ne pleureras plus jamais ». Elle dit que toute la semaine-là, cette voix revenait à temps et à contre temps, elle pensait même qu’elle devenait folle. Mais « tout à Dieu » était la seule phrase à ses lèvres.
Un certain samedi matin du mois de Marie, vers 4h, une transe de douleurs la saisi, le temps d’appeler le médecin, il vint trouver que le premier bébé était déjà sorti entre ses jambes. Le médecin lança un cri de joie en disant : « Maria est née, c’est une fille, Maria, Maria, Maria ». Trente minutes plus tard, le deuxième bébé sorti, un garçon. C’était un 15 Août 1952. La joie était immense, l’hôpital était ébranlé, ils venaient de tous bords pour nous voir, femmes, enfants, vieillards, tous ceux qui sortaient des différentes messes du jour. L’hôpital était assailli pendant 14 jours, les cadeaux fusaient de partout. Le 14e jour, nous reçûmes le baptême sous les prénoms de Josépha et Etienne, et on nous passa la médaille miraculeuse autour du poignet en remerciant la Vierge Marie pour ce vrai miracle. En effet, j’étais née avec un chapelet couleur or saphir dans la main gauche, que maman me remit à l’âge de 21 ans, âge auquel j’étais supposée ne pas le perdre ni le négliger. Pour ceux qui me connaissent bien, le chapelet n’a jamais quitté ma main gauche.
À l’âge de 5 ans et demi 6 ans, papa confie mon éducation aux missionnaires. J’entre donc à l’école maternelle catholique, ensuite primaire et secondaire. Les miracles se succédaient de la part de Dieu, les enfants guérissaient, les vieillards aussi, les sourds se mettaient à parler, les femmes stériles accouchaient, les célibataires se mariaient, papa me disait tout simplement, « souffe, souffe, souffe (qui signifie jumelle en Bangangté) touche les seulement », et ils guérissaient tous. A l’âge de 11 ans je reçu ma première communion.
Dès l’âge de 8 ans jusqu’à 18 ans, quand je me couchais le soir, une certaine femme blanche venait me chercher dans mon lit, elle m’emmenait au ciel et me ramenait le matin. Je ne savais pas ce que cela signifiait et je n’osais en parler à personne, tellement j’avais peur. Les miracles se multipliaient, même les missionnaires venaient me voir pour que je les touche, que je pose seulement la main sur eux, je n’en savais rien, j’obéissais seulement. Je ne jouais jamais comme les enfants de mon âge, vu la fréquence des appels de mes parents à venir poser la main ou porter un enfant malade qui ne marchait plus. Toujours est-il que les parents de ces derniers disaient au revoir avec un très grand sourire de satisfaction, et le lendemain, ce sont les autres qui venaient, même scénario jusqu’aujourd’hui. Une personne ne revenait jamais deux fois pour le même problème. Je ne comprenais rien. Qu’est-ce qu’on peut comprendre avant un certain âge ! j’étais encore très petite.
À l’âge de 21 ans et demi, alors que j’entre en classe de première au collège Stinzi à Obala, aspirante à devenir religieuse dont j’avais eu l’appel définitif en classe de seconde. Le 03 mars 1974, je m’envole vers Bonn en Allemagne avec mon frère ainé, Louis Marie, Administrateur civil de classe exceptionnelle, précédemment en service à la SNI comme Directeur Général, nommé le 5 janvier 1974 en tant que Chef de mission diplomatique et économique à Bonn en Allemagne. Mon frère qui était alors devenu mon deuxième papa me rappelait des paroles que je lui avais dites lorsqu’il partait pour la première fois en Europe pour ses études alors que je n’avais que 7 ans : « tu pars, mais si tu reviens, tu vas repartir très très très loin, et tu seras très grand, on parlera de toi partout ». Il me disait ainsi merci dans une grande politesse, il avait une très haute considération pour moi, et ne prenait jamais aucune décision sans me consulter.
Mon rêve était toujours d’aller au couvent. Je voulais y aller à Chartres en France et tous les jours je lui posais la question sans réponse. Une fois j’ai même essayé d’entrer en contact avec ce couvent, mais sans suite. Pendant ce temps, je savais désormais que c’était la Vierge Marie qui venait me chercher dans mon lit chaque soir, et ce phénomène s’accentuait de plus en plus. Les révélations prenaient le large, la vie passait et elle me disait toujours tout doux à l’oreille, « même si tu n’entre pas au couvent, tu me serviras toute ta vie sur terre ». C’est donc elle qui agit à travers moi. Les messages que je perçois à mon oreille droite, celle que je vois face à face, celle qui parle toujours au-dedans de moi depuis toute petite, n’est personne d’autre qu’Elle.
J’ai donc été inscrite dans un lycée de Genève en Suisse, et après obtention de mon baccalauréat, je suis inscrite à l’école internationale des Hôtesses Madame Le Jeune qui existe jusqu’aujourd’hui. Au bout de deux années d’études, j’en ressors nantie du diplôme des Hôtesses internationales. J’ai desservi suisse air pendant trois années après quoi je suis retournée au Cameroun en 1979, j’ai pris service dans les aéroports parallèlement avec la délégation générale du tourisme (actuelle MINTOUR). La même année je me suis mariée. Le nombre de miracles se multipliaient, même dans mon lieu de travail. Après 20 ans de carrière professionnelle, j’ai dû prendre une retraite anticipée sous les ordres du ciel, afin de me mettre complètement à son service. Ma maison, malgré moi, était alors devenue une église, comme à l’époque chez mes parents aux prières du soir, à cause des témoignages qui allaient de bouche à oreilles : les guérisons de cancer, de SIDA, les prédictions de nominations politiques de tout genre (ministres, maires…), même des prêtres ont reçu leurs miracles dans cette maison devenue en quelque sorte un couvent sous une autre forme.
J’ai donc écrit ces quelques lignes pour faire comprendre au monde entier que je ne suis ni un marabout, ni une voyante, ni une magicienne, encore moins une guérisseuse comme certains le prétendent. Je le dis parce que le nom Maman Josépha fait couler beaucoup d’encre. Je ne suis rien d’autre qu’une petite fille et femme de prière. J’intercède pour le monde entier, et la Vierge Marie et son Fils Jésus-Christ font le reste, puisque j’ai compris moi-même en fin de compte que c’est Elle qui m’a choisi la première, ma conception si mystérieuse et ma naissance si miraculeuse le témoignent. Mes supplications auprès de la Vierge sont infaillibles.
Tout ce que je pourrais vous conseiller à vous autres est de prier sans cesse, la plus grande arme du chrétien, son médicament suprême c’est la prière. Si vous l’administrez avec foi, même à un agonisant, il revient à la vie. Priez sans cesse, priez jour et nuit, et surtout avec la Vierge Marie, Elle ne vous décevra jamais. Beaucoup sont venus à Elle des autres confessions religieuses (témoins de Jéhovah, pentecôtistes, adventistes, évangéliques, musulmanes…), de tous bords ils ont été tous exaucés, car Elle ne tient pas compte de tout cela, au contraire, Elle les exauce même plus vite que quiconque, car Elle est la meilleure, l’hôtesse suprême qui met plus l’accent sur l’étranger que sur celui de la maison. On dit souvent que la vraie charité commence par soi-même, oui, mais la Vierge Marie commence par les étrangers et réserve ensuite la meilleure part à ceux de la maison.
Elle ne déçoit jamais personne. Quel que soit le temps qu’Elle mettra pour vous exaucer, Elle le fera, car son intercession auprès de son Fils est infaillible. Elle reste quand même et demeure la Mère de Jésus-Christ. La preuve, tout ce qu’Elle a promis à maman, elle lui a donné, elle vécut jusqu’à 92ans. Donc sachez que la souffrance n’est pas la mort. Faites tout simplement ce qu’Elle vous dira de faire pendant votre cheminement avec Elle, sans discuter, sans vous poser de question, sans complication, sans rechigner, car si vous faites tout ce qu’Elle vous demande de faire, si vous priez avec insistance, persévérance, et surtout patience et totale confiance et c’est ce qui vous manque très souvent, Elle vous accordera pleinement toutes les grâces requises. En priant et en inscrivant les messes en l’Eglise en l’honneur de son Fils, car c’est lui le sommet, (l’eucharistie c’est son Fils lui-même, c’est lui qui est Dieu), Il fera le reste.
Comme son Fils aux noces de Cana, Elle le regarda et lui dit : « ils n’ont plus de vin », son Fils lui dit : « femme que me veux-tu ? Mon heure n’est pas encore arrivée », et Marie, sa mère dit aux servants, « tout ce qu’Il vous dira, faites-le ». Et ils remplirent d’eau les jarres, selon l’ordre de Jésus, et lorsque son heure est arrivée, Il a opéré le tout premier miracle en changeant l’eau en vin, et ce vin était meilleur que le premier qu’ils buvaient, et la fête était plus que belle (deuxième mystère lumineux, évangile de Jean chapitre 2 verset 1 à 11). Si les servants n’avaient pas obéi en remplissant les jarres, s’ils avaient été désobéissants, aucun miracle ne se serait opéré, Jésus Christ s’en serait allé, car il ne peut pas nous sauver sans nous même, nous avons notre partition à jouer, ensuite la Vierge prend le relai, et Jésus valide (d’où les messes, les messes, encore les messes, inscrivez beaucoup de messes, les messes surpassent tout). La Vierge Marie est la mère de Jésus Christ, mais c’est Lui qui est Dieu. Offrez-lui beaucoup de bouquets de fleurs, c’est-à-dire beaucoup de messes.
Je vous exhorte à beaucoup lire les Saintes Ecritures, qui sont une épée, une cuirasse, un bouclier impénétrable, lisez l’évangile du jour, après votre chapelet ou votre Saint Rosaire.
Je vous souhaite beaucoup de bénédictions, à tous les enfants de la Vierge Marie de par le monde. Qu’Elle vous comble de toutes les bénédictions son Fils et Elle.
Soyez bénis au Nom de Jésus-Christ. Votre servante, Maman Josépha.